Hölderlin • Poèmes à la fenêtre, édition trilingue

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Les vingt-huit poèmes de Friedrich Hölderlin présentés ici furent écrits, très probablement, durant les onze dernières années de sa vie, de 1832 à 1843, à Tübingen, dans sa chambre de la tour dont les fenêtres donnaient sur le Neckar et les Alpes souabes au loin, où il vécut ses trente-six dernières années, hébergé par le charpentier Zimmer après sa crise de «folie».
Ils présentent les caractères suivants : pour ce qui est de la prosodie, pentamètres ou hexamètres iambiques, à rimes féminines ; pour ce qui est du contenu, la contemplation impersonnelle.
Alors que disparaissent les références aux dieux et au moi (plus de «ich», «mir») pour faire place à la seule apparition du monde extérieur et permanent, la prosodie choisie devient elle aussi comme un phénomène extérieur et permanent, qui «appelle» et structure la parole.
L’importance du rythme, et du son en général (iambes, césures, rimes, rimes internes, répétitions, mots se répondant en échos, assonances et allitérations) dans ces poèmes rappelle les paroles d’Hölderlin rapportées par Bettina Von Arnim : «Les lois de l’esprit sont rythmiques, […] tant que le poète en est encore à chercher l’accent métrique et n’est point emporté par le rythme, sa poésie est sans vérité. […] Ce qui est poésie, c’est que l’esprit ne puisse s’exprimer seulement qu’en rythmes, que sa langue ne soit que rythme.»
L’objectif du traducteur a été de faire «entendre» autant que possible la structure musicale des poèmes d’Hölderlin. 

The twenty-eight poems by Friedrich Hölderlin presented here were most probably written  during the last eleven years of his life from 1832 to 1843, in Tübingen, in his room in the tower whose windows overlooked the river Neckar and the Swabian Alps in the distance. Here he lived his last thirty-six years, accommodated by the carpenter Zimmer after his bout of “madness”.
They present the following characteristics : their prosody is in iambic pentameters or hexameters, with feminine rhymes, their subject matter is impersonal contemplation.
As references to gods and self disappear (no more “I”, “me”), to give place to the apparition of the external and permanent world only, the chosen prosody also becomes as an external and permanent phenomenon, which calls for and structures the text.
The importance in these poems of rhythm, and of sound more generally (iambs, caesuras, rhymes, internal rhymes, repetitions, words echoing one another, assonances and alliterations) brings to mind Hölderlin’s words, as reported by Bettina Von Arnim : “The laws of the mind are rhythmical. […] As long as the poet is still looking for the metrical accent and is not carried forward by the rhythm, his poetry is without truth […] what is poetry is the fact that the mind can only express itself in rhythms, that its language is rhythm.”
The goal of the translator has been to make this music “heard” as much as possible.

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