«Depuis lors, envahis par une fièvre étrange,
Nous hâtons sans répit cet amour qui nous mange.
Bien que la mort nous gagne, un besoin plus puissant
Nous travaille et nous force à mêler notre sang.
Nos ardeurs ne sont point prudentes ni peureuses ;
L’effroi ne trouble pas nos regards embrasés ;
Nous mourons l’un par l’autre, et nos poitrines creuses
Changent nos jours futurs contre autant de baisers. […]
Mon ardeur s’exaspère et ma force s’abat
Dans cet accouplement mortel comme un combat.
Le gazon est brûlé qui nous servait de couche
Et, désignant l’endroit du retour continu,
La marque de nos corps est entrée au sol nu.»

Ce premier livre publié par Maupassant encourut la rigueur de la censure et fut défendu par Gustave Flaubert dont une lettre-préface est jointe à cette réédition.